Pages

16 iul. 2011

Un café avec Vika Gorenco



Pour ceux qui ne te connaissent pas, s'il te plaît dis-nous qui est Vika Gorenco ?

Vika Gorenco – concepteur, visionnaire, magicienne, créateur de mondes, des personnages, des états, de structure étranges de ce que l'œil humain est habitué à percevoir (étrange, fragile, perceptible, transparent, translucide, mystère, lumière, et l’absence de la gravitation). Le moteur est la créativité et l'objectif - la nouveauté, l'unicité. 

Quelles ont été tes premiers pas dans la mode? 

C'était dans le cadre de Una Moda Group, où j'ai été responsable de la partie avec les accessoires et les articles tricotés. Un projet complexe, la suite duquel fait naître les trois collections présentées au Romanian Fashion Week, Iasi. Après avoir obtenu le master, a suivi le lancement d'"Alchimie du feu" (voir plus bas une suite de photographies réalisés par Oltin Dogaru et Gabriel Hennessy) (« Alchimia firelor »), la première collection personnelle présentée au cadre de Cluj Fashion Week















Que-ce que signifie la mode pour toi? As-tu un style vestimentaire préféré? 

Cela signifie comprendre une histoire, un monde, un personnage créé par un visionnaire,  prendre de fragments du cet univers et de créer son propre univers, adapté à ton style de vie, à ton système de valeurs et à la façon de percevoir le monde, et aussi, à ta personnalité et  le mettre dans l’avantage de vos qualités physiques ou de défauts. C'est pourquoi le style vestimentaire est essentiel pour chacun de nous, il ne suffit pas d'imiter, nous devons communiquer à travers les vêtements. 

Quel est ton designer préféré? 

Alexander McQueen – pour son génie, l'unicité et parce qu’il a transformé l’acte appelé « défilé de mode » dans un spectacle total. 

J'ai remarqué que dans tes collections prédomine les vêtements tricotés manuellement, pourquoi as-tu choisi cette voie? 

Dans le premier cas, parce que c'était la seule manière dans laquelle je pouvais m'exprimer (je n'avais pas de machine à coudre ou d'autres ressources afin de créer). L'obsession pour transposer l'imagination dans la réalité était si forte que j'ai mis en œuvre tous mes outils disponibles.  Puis, tout ce qu’est appelé « travail manuel » est devenu une partie intégrante de ma personnalité, étant la meilleure façon de m'exprimer, même si les "mots" ne sont pas encore perceptibles que par très peu de gens. 

Quel type de fils utilises-tu ? Le fil avec lequel tu tisse le "conte de fées" est esquissé ou l'histoire est entamée maille après maille, nœud par nœud dans des structures continues? 

L’histoire commence par une obsession, l'obsession devient des km de fils, puis des structures, pour devenir plus tard des personnages et des caractères … on a toujours la relation du détail-ensemble, ligne, nœud-concept d'un exercice complexe que peu de designers l’exécutent. Beaucoup d’eux se limitent à faire seulement des croquis et de suivre la collection finale sur le podium. Les fils utilisés sont divers: mohair, coton, soie, laine, tulle. 

Tes créations ont l’empreinte d’un conte de fées, d'où vient l'inspiration? 

De livres, films, musique, personnages ...de matins, couchers de soleil, fleurs, créatures marines. 

Les robes, les créations sont entièrement faits à la main comme dans les présentations haute couture, comment sont elles perçues aux défilés de mode à Bucarest? 

Différemment. L'outil le plus efficace pour vérifier l'impact du festival (au moins pour moi, qui ne suis plus à Bucarest, pour le moment) est l'Internet: on suit combien d'articles sont écrites, par qui, et ainsi nous pouvons faire une conclusion.
La personnalité la plus marquante qui a commenté mes produits est Diane Pernet. Après le festival de la mode à Cluj, elle a exposé ses points de vues sur son site personnel, les commentaires attribués à Mihaela Ciurlugea et à moi, étant les seuls commentaires liée aux collections du festival. Et je ne peux oublier la titulaire du site www.pretaprotester.com, où j'ai été mentionnée dans plusieurs articles : Alchimia firelor by Vika Gorenko @ Cluj Fashion Week, Avanpremiere - Moda Românească de Avanpost, Soirées de la Mode no/9 le soutien et les bons mots après chaque apparition publique, m’ont fait de ne pas renoncer à la mode, et beaucoup d'autres, plus ou moins avisés, auxquels je remercie quelle que soit leur discours sur mon travail! 

Quelle est l'étape la plus difficile dans le processus de la création d'une collection ?

Les fils à tricoter ! le problème est que je ne peux pas trouver des fils assez complexes pour développer l’idée du produit, et je suis obligée de les recomposer et les recréer. J’ai eu des produits sur lesquels j’ai travaillé avec cinq fils pour obtenir la bonne structure. Il y a des structures que je les obtiens en liant des milliers des fils, un avec l'autre. C’est un travail méticuleux, le résultat duquel n’est pas toujours bien compris, étant commenté avec une grande facilité/aisance "d'experts" de la mode.  

La complexité de tes créations est dominante, parfois je les compare avec ceux de la collection d'Alexander McQueen. Récemment tu as participé aux « Avanpremières » avec la collection appelée « Essences de Paradis », d’où vient l'inspiration et les idées pour créer cette collection? 

C'est honorable de me comparer à McQueen. L'aspiration d’atteindre son niveau est parallèle au rêve. Dans un système de mode comme est celui roumain est très peu probable d’atteindre le sommet, ayant du talent et sans le soutien financier. L’inspiration de la collection «Essences de Paradis» je la dois à Iulia Hasdeu, à sa personnalité et son talent absolu. Le poème «Solitude»  d’Iulia Hasdeu est à la base du concept de la collection, le reste c’est du rêve. 

Avec qui as-tu collaboré pour cette collection? 

J’ai eu une belle collaboration avec Oana Calin, mon ancienne collègue au sein d’Una Moda Group (Université d’Art de Bucarest, Faculté des arts décoratifs et du design, Département de la Mode), un jeune designer d’accessoires, plein de talents et une bonne amie. 

Quelle était l'importance de cette présentation pour toi? As-tu déjà un équilibre dans ce que tu fais, ou tu es toujours à la recherche de ton propre style ?

Malheureusement, mes apparitions sur la scène de la mode roumaine sont épisodiques (tenant en compte possibilités financières et le fait qu’actuellement je ne suis pas en Roumanie). Mes apparitions publiques sur la scène je les dois à l’analyste de mode Alin Galatescu, à qui je remercie! En même temps chaque apparition en public est importante si celle-ci ne tronque pas le concept et la création ; si une collection n’est pas présentée dans un cadre avantageux pour le designer et si les produits ne sont pas bien mis en valeur par les mannequins, l'effort du créateur peut être compromis.
En ce qui concerne le style, la créativité me caractérise: je me retrouve cent pour cent dans ce que je fais, mais plutôt je suis à la recherche du client qui va comprendre et va apprécier ma création. 

 Qui est le client pour lequel tu crées tes produits? 

Rêveur, mélancolique, des véritables personnes qui savent apprécier un produit unique, un produit artistique. 

Quels projets as-tu pour l'avenir? 

Renforcer la marque et changer les perceptions sur le tricot. Je veux apporter le tricot unique signé Vika Gorenco dans les salles d’opéra, aux événements somptueux et culturels. Si je vais réussir enlever le tricot de soirées froides d’hiver (là où l’a laissée les aiguilles à tricoter nos grands-mères et les machines à tricoter), et je vais le transposer dans les soirées chaudes d'été sur les terrasses parfumées des arbres de tilleuls, alors je vais me considérer heureuse.














Niciun comentariu:

Trimiteți un comentariu